Dans trois semaines, les Kényans seront appelés aux urnes pour élire le prochain Chef de l'État. À quelques jours de cet important moment de l'histoire du pays, plusieurs langues se déchirent au niveau de la classe politique Kényane. Mais le scrutin qui profile à l'horizon est mis en seconde position car les populations sont préoccupées par les problèmes sociaux. Le Kénya souffre premièrement de l’inflation des produits de première nécessité causée par la crise économique qui sévit au niveau mondial. En dehors de la politique internationale qui influence l'econmie du pays, le Kénya est confronté à la sécheresse, ce qui cause la rareté des danrhées alimentaires.

Pour le consultant en gouvernance Tom Mboya " Beaucoup de gens sont mécontents de l'état actuel de notre politique. Beaucoup de Kényans sont préoccupés par la situation économique, le coût de la vie et d'autres choses, à leur avis, beaucoup plus importantes qui se déroulent dans leur propre vie au jour le jour, donc je ne pense pas qu'il y ait un seul facteur unique qui conduit à l'apathie des électeurs, mais peut-être une tempête parfaite, vous savez, une combinaison de facteurs qui crée un certain nombre de difficultés que les populations tentent de surmonter." Ceci explique clairement, le manque d'intérêt de la population Kényane à cette élection présidentielle. Après le scrutin du 22 août prochain, le Président élu aura la lourde charge de faire fasse aux multiples crises qui menacent l'économie du pays.

Les populations se sentent à l'abandon par le gouvernement; prix de la farine de maïs est passé de 1,5 dollar à 2 dollars, soit une augmentation de plus 30 %, alors que les prix du gaz et du pétrole ne seront bientôt plus à la portée de toutes les couches sociales.
Pour les populations comment aller voter si l'on a faim, comment élire un Président qui viendra uniquement penser à ses propres intérêts. Cette élection ne succite vraiment pas l'assentiment des populations
'' Si vous avez faim, comment pouvez-vous vous rendre au centre de vote? Si nous n'avons pas les moyens de nous nourrir, beaucoup d'entre nous ne pourrons pas aller voter '' explique Beatrice Atieno 68 ans, mère de deux enfants et grand-mère de 12 petits enfants au micro d'une télévision locale.

Pendant toute la campagne pré-électorale les différents candidats ont mis sur pieds des stratégies de lutte contre plusieurs fléaux dans leurs projets de sociétés. Ainsi les principaux maux qui reviennent sont : corruption, allocations aux familles vulnérables, les candidats multiplient des promesses pour convaincre les électeurs.
Selon la commission électorale, les inscriptions des électeurs de moins de 35 ans par exemple sont en baisse à cause de l'inadéquation de la politique et les aspirations des jeunes.
Il est donc important pour ceux qui veulent remporter le prochain scrutin électoral, prévu le 22 août d'apporter les véritables réponses aux problématiques qui fâchent la population Kényane.

Bera Cruz