Le porte-parole du gouvernement du Burkina Faso a confirmé, hier lundi 23 janvier, que les autorités burkinabè ont demandé le départ des troupes françaises basées dans le pays, dans un délai d'un mois.
« Ce que nous dénonçons, c'est l'accord qui permet aux forces françaises d'être présentes au Burkina Faso. Il ne s'agit pas de la fin des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France », a précisé Jean-Emmanuel Ouédraogo dans une interview sur la Radio-Télévision du Burkina (RTB).
La France a répondu attendre toujours des éclaircissements de la part du président de la transition burkinabè Ibrahim Traoré concernant cette demande, a déclaré la porte-parole du Quai d'Orsay. Le président français Emmanuel Macron avait dit attendre « des clarifications » sur une éventuelle demande de départ des troupes françaises, interrogé après la publication d'une dépêche de l'Agence d'information burkinabè (AIB) affirmant que le gouvernement avait « acté » ce retrait « de son territoire ».
« Pour l'heure, nous ne voyons pas comment faire plus clair que cela », a repliqué Jean-Emmanuel Ouédraogo. Pour rappel, le Burkina Faso héberge présentement un contingent de près de 400 membres des forces spéciales françaises, la force Sabre. Ce pays d’Afrique de l’Ouest, en particulier dans sa moitié nord, est confronté depuis 2015 aux attaques de groupes liés à al-Qaïda et à l'organisation État islamique (EI) qui se multiplient. Elles ont fait des milliers de morts et au moins deux millions de déplacés.