Politique

Le chef de la division droits de l'homme de la Minusma expulsé du Mali

Le chef de la division droits de l'homme de la Minusma expulsé du Mali

Guillaume Ngefa-Atondoko Andali n'est plus le bienvenu sur le territoire malien, en ce début février 2023. Quarante-huit heures, c’est le délai annoncé officiellement par le porte-parole de la junte malienne dans un communiqué à la télévision pour que Guillaume Ngefa-Atondoko Andali quitte le territoire. Motif invoqué : la partialité supposée du directeur division droits de l'homme de la Minusma. Les autorités de transition l’accusent d’avoir mis en avant Aminata Dicko comme représentante de la société civile au Conseil de sécurité il y a neuf jours. La vice-présidente de l’observatoire Kisal n’avait pas hésité à dénoncer la situation sécuritaire du pays et l’implication, d'après elle, des nouveaux alliés russes de l’armée nationale dans de graves violations… ce qui avait rendu Bamako furieux. L'expulsion du dirigeant onusien survient après l'intervention critique d'Aminata Dicko au Conseil de sécurité de l'ONU le 27 janvier. Elle suit par ailleurs celle du représentant de la Cédéao et celle de l'ambassadeur de France, après le départ de Barkhane. Ainsi, l'ONU a indiqué à RFI « regretter la décision du gouvernement malien », tout en affirmant que la Minusma « continuera l'exécution de son mandat, y compris en ce qui concerne les droits de l'homme ». L'institution a en plus, confirmé que ce n’était pas le directeur de la division droits de l’homme qui a invité Aminata Dicko, comme le laisse entendre la junte, mais bien le Japon directement, qui présidait le Conseil en janvier.