Au Ghana, une haute cour a condamné six personnes à mort dont trois soldats, après que tous ont été reconnues coupables d'avoir fomenté un coup d'État contre le gouvernement du pays en 2019. Une condamnation qui a renouvelé les appels lancés le 25 janvier dernier par les acteurs en charge de la défense des droits de l'homme en faveur de l'abolition de la peine de mort.
La condamnation à la peine de mort par pendaison prononcée le 24 janvier constitue en effet l'aboutissement d'un procès pour trahison débuté en 2021. Il s'agit de la toute première condamnation pour trahison depuis belle lurette au Ghana, l'une des démocraties les plus stables d'Afrique et elle intervient dans un contexte de justification des coups d'État sur le continent africain.
Selon le procureur Godfred Yeboah Dame, cette condamnation est un message fort adressé à la nation . "Déstabiliser ou organiser le renversement de la constitution ne sera pas toléré et sera pris très au sérieux a précisé le procureur".