En République démocratique du Congo, le gouvernement a décidé de rétablir la peine de mort après 20 ans de suspension. Une mesure qui approuve les exécutions capitales contre les militaires coupables de trahison et les auteurs de banditisme urbain entraînant mort d'homme.

Une information rendue publique dans une circulaire signée le 13 mars par la ministre congolaise de la justice Rose Mutombo et authentifiée le 15 mars par l'AFP. En effet la circulaire lève le moratoire  sur l'exécution de la peine de mort daté de 2003 sous le régime de l'ex-président Joseph Kabila indique le document.

Une initiative qui intervient peu après de nouvelles offensives des rebelles du M23 soutenu par les unités de l'armée rwandaise dans la région de Goma.

Une décision qui a déjà  été condamnée  par le mouvement citoyen  congolais prodémocratie Lucha( lutte contre le changement) qui estime qu'elle ouvre un  couloir à des exécutions sommaires en République démocratique du Congo où le fonctionnement défectueux de la justice est reconnu par tous y compris le magistrat lui-même, faisant référence aux critiques récentes du président Félix Tshisekedi envers le système judiciaire du pays précise le mouvement Lucha.

D'après la note circulaire, les actes de traîtrise ou d'espionnage ont fait payer un lourd tribut tant à la population qu'à la République au vu de l'immensité des préjudices subis. "Le rétablissement des exécutions vise à débarrasser l'armée de notre pays des traitres et à endiguer la recrudescence des actes terrorismes et de banditismes urbain entraînant la mort d'homme" a précisé la note de la ministre congolaise de la justice.