À la veille du second tour des élections législatives, un mouvement massif de désistements redessine le paysage électoral français. Sur les 306 triangulaires initialement possibles, seule une centaine subsiste ce mardi 2 juillet à 18 heures, date limite pour le maintien des candidatures.

Une mobilisation sans précédent

Selon les derniers décomptes de l'AFP, pas moins de 214 candidats auraient choisi de se retirer de la course. Cette décision collective vise principalement à contrer la progression du Rassemblement national (RN), qui menace d'obtenir une majorité parlementaire historique le 7 juillet.

• 127 désistements du Nouveau Front populaire (NFP)
• 81 retraits de la coalition Ensemble

Stratégies divergentes face à la menace de l'extrême droite

Le Nouveau Front populaire a adopté une position claire et ferme :

• Retrait systématique dans les circonscriptions où le RN est arrivé en tête
• Désistement lorsque le maintien d'un candidat NFP risquerait de favoriser l'élection d'un député RN

La coalition présidentielle Ensemble a opté pour une approche plus nuancée :

• Certains plaident pour un retrait systématique face aux candidats NFP bien placés pour battre le RN
• D'autres préfèrent une analyse au cas par cas, excluant notamment les circonscriptions où le candidat NFP est issu de La France insoumise

Les Républicains, quant à eux, n'ont donné aucune consigne de vote ou de retrait, certains cadres semblant plus préoccupés par une potentielle victoire de la gauche que par celle de l'extrême droite.

Un scrutin crucial pour l'avenir politique de la France

Ce second tour s'annonce comme un moment charnière pour la démocratie française. La mobilisation des électeurs et l'efficacité de ces désistements stratégiques seront déterminantes pour contrer la montée du Rassemblement national et façonner la composition de la prochaine Assemblée nationale.Les résultats de dimanche prochain auront des répercussions majeures sur la gouvernance du pays et sur l'équilibre des forces politiques pour les années à venir.