Politique

Mali : Un militaire français tué et neufs autres blessés dans l’attaque du camp militaire de Gao

Mali : Un militaire français tué et neufs autres blessés dans l’attaque du camp militaire de Gao

Le camp français de Barkhane a été pris pour cible par des tirs ‘’indirects’’ de mortier samedi. Cette attaque est d’origine djihadiste selon une source militaire.au cours de cette frappe, un brigadier du 54ème régiment d’artillerie a été tué communique l’Elysée.

Un mort et neuf blessé, c’est le triste bilan de l’attaque au mortier contre le camp de la Force Barkhane à Gao, dans le Nord du Mali. Le brigadier Alexandre Martin faisait partie du 54ème régiment d’artillerie et y a fait toute sa carrière.
« Plusieurs soldats français ont été touchés par ces tirs, dont le brigadier Alexandre Martin. Malgré une prise en charge immédiate, il a succombé à ses blessures alors qu’il était opéré d’urgence à l’antenne médicale du camp », peut-on lire dans un communiqué du ministère des armées. C’est le 53e soldats français tué dans le sahel.

Apres cette attaque, le président Emmanuel Macron a exprimé sa ‘’très vive émotion’’, affirmant par la suite « la détermination de la France à poursuivre la lutte contre le terrorisme dans la région, aux côtés de ses partenaires ».
Dans le même registre, La ministre des armée Florence Parly, a quant à elle rendu hommage au soldat de 26 ans sur son compte twitter en ces mots : « Je m’incline devant la mémoire du brigadier Alexandre Martin, soldat de l’opération Barkhane, mort pour la France au Mali. J’adresse toutes mes condoléances à sa famille, ses proches et ses frères d’armes », a-t-elle réagi.

Une attaque dans un contexte tendu.

Cette attaque survient dans un contexte de tension entre Bamako et Paris, tensions nées de La décision du gouvernement malien d’entamer des discussions avec le groupe russe Wagner, dans le cadre sécuritaire. Une décision qui avait suscité la colère de l’Elysée. S’en est suivi l’annulation à la dernière minute de la visite d’Emmanuel Macron au Mali il y’a quelques mois.

Peu avant, La France avait dépêché on se souvient la ministre des Armées, Florence Parly, pour obtenir des assurances de la junte malienne au pouvoir et affirmer la détermination de la France à poursuivre son engagement dans le pays.
La France avait décidé en juin de réduire ses effectifs militaires en quittant ses trois bases au Mali (Tessalit, Kidal et Tombouctou), pour se recentrer autour de Gao et Ménaka.

Des groupes djihadistes continuent de dicter leur loi dans la zone dite des trois frontières, composée du Mali, du Niger et du Burkina Faso. En décembre une alerte aux tirs des mortiers avait été donnée, mais n’avait pas fait de victime.
L’organisation régionale ouest-africaine Cédéao a infligé au Mali des lourdes sanctions depuis mi-janvier, à cause d’un calendrier électoral jugé peu crédible.

Jean Baptiste Bodo