C'est une réforme controversée qui a été adoptée, mercredi 22 février, au Mexique. Le Sénat a donné son feu vert au président Andres Manuel Lopez Obrador (AMLO) pour tailler dans le budget de l'Institut national électoral, en charge de l'organisation des scrutins.
A un an de l'élections présidentielle de 2024 dans ce pays d'Amérique centrale, cette décision provoque la colère de l'opposition qui a l'intention de saisir la Cour suprême. « C'est une attaque contre la démocratie mexicaine », s'insurgent les parlementaires d'opposition. La réforme prévoit de réduire drastiquement les effectifs et le budget de l'Institut national électoral.
La presse mexicaine s'interroge : avec des milliers d'observateurs et de fonctionnaires en moins, cet organisme aura-t-il les moyens de superviser efficacement les prochains scrutins ? Depuis le début des années 2000, l'Institut national électoral est pourtant devenu un pilier de la démocratie mexicaine, symbole de la fin du régime du parti unique.
Côté majorité présidentielle, on défend une mesure qui permettrait de faire des économies et entre autres, de faciliter le vote des Mexicains installés à l'étranger. Car, l'élection présidentielle de 2024 est dans toutes les têtes. La Constitution empêche le président Obrador, arrivé au pouvoir en 2018, de briguer un second mandat l'année prochaine.
Mais le parti de gauche Morena, qu'il a fondé, jouit d'une forte popularité dans les sondages. Pour l'opposition de droite, si la bataille a été perdue au Parlement, elle se poursuivra sur deux fronts : d'abord à la Cour suprême, où les juges examineront la constitutionnalité de la réforme. Mais aussi dans les rues du Mexique.
A l'appel de l'opposition, des manifestations sont attendues dès dimanche prochain dans la capitale México et plusieurs villes du pays, derrière le slogan « Touche pas à mon vote ». Le corps de l'ex-président du Burkina Faso Thomas Sankara, assassiné le 15 octobre 1987 lors d'un putsch, a été inhumé hier jeudi, avec les douze hommes morts à ses côtés, sur les lieux de leur mort à Ouagadougou.
Plusieurs responsables du gouvernement, dont le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela figuraient aux côtés de la centaine de membres des familles venus se recueillir auprès des treize cercueils. La veuve de Thomas Sankara, Mariam Sankara et ses deux enfants, qui désapprouvent le choix du lieu de sa mort pour son inhumation, étaient absents.
Mais d'autres membres de la famille étaient présents. D'abord recouverts du drapeau burkinabè, les cercueils ont ensuite été portés dans les tombes derrière la statue géante de Thomas Sankara érigée sur le lieu de son assassinat.