Le chef de l’Etat de gauche nationaliste, Andres Manuel Lopez Obrador, a enflammé une foule immense, samedi, lors d'une réunion publique à Mexico en s'attaquant entre autres à la droite aux États-Unis et aux "oligarques" du Mexique, à un peu plus d'un an de l'élection de son successeur. "Le Mexique est un pays indépendant et libre et non une colonie ni un protectorat des États-Unis", a déclaré le président devant la marée humaine qui a rempli l'immense place emblématique du Zocalo sous les fenêtre de la présidence. Le rassemblement avait été convoqué publiquement par Lopez Obrador pour célébrer le 85e anniversaire de la nationalisation de l'industrie pétrolière décrété par le président Lazaro Cardenas, le 18 mars 1938. Au cours d'un long exposé historique, il a accusé le parti de la droite mexicaine du PAN d'être né "en critiquant l'expropriation pétrolière" qui a permis de de nationaliser l'industrie. Les deux favoris dans la course à sa succession, la maire de Mexico, Claudia Sheinbaum et le ministre des Affaires étrangères, Marcelo Ebrard, ont écouté son discours assis derrière lui. Toutefois, le président s'est dit "convaincu" que "l'aspirant" qui sera désigné candidat de son mouvement "appliquera la même politique en faveur du peuple et en faveur de la nation". Ce rassemblement a eu lieu trois semaines après une marche de l'opposition contre une réforme électorale approuvée par le Parlement.