Les différents ministres de l'Environnement des États membres de la Cedeao ont validé vendredi 29 avril, la Stratégie Régionale Climat de l'organisation.
Les pays de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest, CEDEAO, renforcent leur union au plan environnemental. Ils étaient réunis du 26 au 27 avril dans la capitale du Ghana, Accra.
Ces ministres de l'Environnement des pays membres ont donné leur accord pour une action solidaire et coordonnée face au changement climatique.
Cette stratégie est le fruit d'un processus collaboratif de plus d'un an conduit entre les institutions de la région Ouest-Africaine, les États membres de la Cedeao, les partenaires techniques et financiers et la société civile. « A l'instar des changements climatiques qui nous impactent tous, la réponse à apporter pour y faire face impose la participation de tous et la Stratégie Régionale Climat est un catalyseur de l'action de l'ensemble des acteurs », souligne un communiqué de l'organisation sous-régionale.
Ainsi, l'adoption de cette stratégie est pour la Cedeao, une façon de montrer son engagement aux côtés des États « pour faire du climat une priorité de l'action politique de la région ». Cette politique entre « en cohérence avec sa Vision 2050 », en partant du constat selon lequel les impacts du changement climatique sont transfrontaliers et que c'est ensemble que les États membres de l'organisation peuvent relever ce défi, ajoute la même source.
« Agir sur le climat à l'échelle de la région Ouest-Africaine, est essentiel car la coordination des interventions, la solidarité entre les États membres et l'engagement des communautés locales, sont les clés d'une action efficace et durable sur le climat », affirme le Commissaire Sékou Sangaré, chargé de l'agriculture, de l'environnement et des ressources en eau à la Commission de la Cedeao. « C'est aussi l'opportunité d'élever la voix de la région sur la scène internationale, en portant les messages d'une région unie et solidaire dans la négociation sur le climat, et en structurant la mobilisation de ressources financières pour augmenter massivement les financements climatiques internationaux », signale-t-il.
Par ailleurs, cette stratégie contient « des objectifs sectoriels » d'adaptation et de contribution à l'atténuation au changement climatique par secteurs (transport, agriculture, énergie, usage des sols, eau, santé etc.). Ces objectifs sont fixés à horizon 2030, en cohérence avec l'échéance des engagements des États membres pris dans le cadre de l'Accord de Paris sur le climat, avec une révision prévue à horizon 2050, dans un processus d'amélioration continue conforme à cet Accord, précise le communiqué.
Bera Cruz