87 %, c'est le taux de partipation du premier tour de l'élection présidentielle 2023 en Turquie. Ainsi, « aucun pays au monde ne connaît des taux de participation de 90 %, mais la Turquie les a presque atteints. Je demande à mes concitoyens de venir voter sans faiblir », a fait valoir le président turc quelques heures avant le second tour du vote. Côté opposition, malgré les pronostics défavorables, Kemal Kiliçdaroglu tout souriant déposait son bulletin à Ankara en incitant ses concitoyens à voter « pour se débarrasser d’un gouvernement autoritaire ». Les deux candidats avaient invité leurs alliés à veiller sur les urnes jusqu’aux résultats définitifs. « Il est maintenant temps de protéger la volonté de notre nation au-dessus de nos têtes jusqu’au dernier moment ! », avait tweeté Erdogan immédiatement après la fermeture des bureaux de vote à 17 h (locales). Dimanche soir, Kemal Kiliçdaroglu avait exprimé sa « tristesse » pour l’avenir de la Turquie. « Je suis profondément triste face aux difficultés qui attendent le pays », a dit le candidat malheureux et chef du principal parti de l’opposition turque, qui s’exprimait depuis le siège de son parti à Ankara. Toutefois, malgré les profondes difficultés des dernières années, Erdogan reste pour ses partisans l’homme du « miracle économique » qui a fait entrer la Turquie dans le club des vingt pays les plus riches. Il demeure aussi, à leurs yeux, le seul capable de tenir tête aux grandes puissances et de traverser sans tanguer les crises régionales et internationales. Pour sa réélection plusieurs de ses homologues lui ont adressé des félicitations. Hier lundi, la Chine a également félicité Recep Tayyip Erdogan. « La Chine adresse ses félicitations au président Erdogan pour sa réélection », a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning.