Politique

RDC : comment Joseph Kabila envisage la présidentielle de 2023

RDC : comment Joseph Kabila envisage la présidentielle de 2023

Le président sortant de RD Congo Joseph Kabila, qui doit quitter le pouvoir après l'élection présidentielle du 23 décembre, affirme ne rien exclure quant à son avenir politique, dans un entretien donné à l'agence Reuters.

Retranché depuis plusieurs semaines à Lubumbashi, l’ancien président tente d’organiser son camp politique en vue des élections générales prévues en 2023. Et trace une ligne rouge vis-à-vis de son successeur, Félix Tshisekedi.

Installé dans la province du Haut-Katanga, Joseph Kabila a vécu ces derniers mois entre ses différentes fermes. D’abord dans celle de Kashamata, où il a déjà séjourné plusieurs mois en 2021. Puis dans deux grands domaines agricoles, situés sur les routes Kasumbalesa et Likasi, où il a célébré son anniversaire le 4 juin 2022. Et enfin, dans le parc de Kundelungu, qui s’apparente à une autre de ses propriétés, située cette fois dans la vallée de N’sele, à Kinshasa. L’ex-chef de l’État n’en

 scrute pas moins de près la situation politique, économique et sécuritaire du pays.

Durant l’entretien, Joseph Kabila a également dit son espoir que l’élection présidentielle du 23 décembre soit près de la « perfection » malgré les inquiétudes de certains, que ce soit en RD Congo ou à l’étranger, sur leur organisation et le risque de fraudes. La présidentielle de ce mois-ci doit marquer le premier transfert démocratique du pouvoir en RD Congo et la fin de la présidence de Joseph Kabila, qui a débuté en 2001 après l’assassinat de son père, Laurent-Désiré Kabila.

Rappelons que Joseph Kabila aurait dû normalement quitter ses fonctions en 2016 à l'issue de son mandat constitutionnel, mais le scrutin présidentiel a été différé à plusieurs reprises et jusqu'à récemment, on ignorait si le chef de l'État sortant chercherait à briguer un troisième mandat consécutif. Il pourra toutefois se présenter de nouveau en 2023, après une pause, comme la Constitution l'y autorise.

 

Denise KAVIRA KYALWAHI