La République Démocratique du Congo (RDC), réclame le départ dans les brefs délais, de Mathias Gillmann le porte-parole de la mission de l’ Organisation des Nations Unies (ONU) dans le pays.
« La présence de ce fonctionnaire sur le territoire national n’est pas de nature à favoriser un climat de confiance mutuelle et de sérénité, si indispensable entre les institutions congolaises et la Monusco », a expliqué le ministre des affaires étrangères, Christophe Lutundula.
Le gouvernement congolais a demandé aux Nations unies le départ de son porte-parole en République démocratique du Congo, d'après une correspondance officielle communiqué ce mercredi 3 août.
« Le gouvernement appréciera (…) beaucoup que des dispositions soient prises pour que Mathias Gillmann quitte le territoire congolais dans le plus bref délai », a écrit le ministre des affaires étrangères congolais, Christophe Lutundula, à la cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco).
« La présence de ce fonctionnaire sur le territoire national n’est pas de nature à favoriser un climat de confiance mutuelle et de sérénité si indispensable entre les institutions congolaises et la Monusco », a ajouté Lutundula.
« Les propos tenus par Mathias Gillmann sur RFI affirmant que la Monusco ne disposait pas de moyens militaires pour faire face au M23 sont à la base de la tension actuelle. Nous avons demandé amicalement à la Monusco qu’il quitte le pays », a indiqué une source gouvernementale qui n’a pas souhaité être identifiée.
Trente-six morts
Depuis le 25 juillet, des manifestants en colère ont saccagé et pillé des installations de la mission de l’ONU présente en RDC depuis 1999.
Un habitant tient une pancarte sur laquelle on peut lire « Monusco dégage » alors qu’il proteste contre la force de maintien de la paix des Nations Unies (Monusco) déployée en République démocratique du Congo, à Goma.
Quatre casques bleus ont été tués à Butembo et au moins 28 manifestants ont trouvé la mort à Goma, Butembo et Kanyabaonga (Nord-Kivu). Quatre autres ont été électrocutés à Uvira (Sud-Kivu) lors de la dispersion de leur marche, d'après un bilan officiel.
Toutefois, il faut rappeler que la Monusco est une des plus importantes missions onusiennes déployées dans le monde, avec quelques 14 000 militaires dans plusieurs villes de l’est du pays.
Depuis 2019, les mouvements prodémocratie et quelques élus locaux appellent au départ de la Monusco. Ils reprochent à la mission onusienne de refuser de combattre la centaine de groupes armés actifs dans l’Est congolais.
Denise KAVIRA KYALWAHI