Les messages de désapprobation ont abondé en Afrique subsaharienne après les propos jugés racistes du président tunisien, Kaïs Saïed, envers les migrants d’Afrique subsaharienne. Au Sénégal, députés, leaders de l’opposition et syndicats dénoncent et invitent le gouvernement à réagir. Pour le moment, celui-ci reste silencieux. C’est à travers une question orale adressée au gouvernement du Sénégal que le député Guy Marius Sagna s'est dit «très préoccupé » par la situation des Africains noirs en Tunisie. Cet élu de l’opposition a expliqué que « certains sont expulsés par leur bailleur, que des conducteurs, dans les transports, refusent de laisser les noirs monter dans les bus et que des étudiants refusent de rejoindre leur établissement de peur d’être agressés ! » Le député s'est demandé ce qu’attend l'autorité Sénégalaise pour convoquer l’ambassadeur tunisien à Dakar, pour condamner cette situation. Ainsi, la CNTS, une des plus grandes centrales syndicales du Sénégal, a aussi dénoncé les arrestations arbitraires de migrants subsahariens. Elle a appelé à la solidarité pour la défense de leurs droits. Une note d’information de l’ambassade du Sénégal en Italie, datant du 23 février dernier, a invité juste les voyageurs sénégalais, en transit ou de passage en Tunisie, à déclarer les devises gardées par devers-eux et qui ne doivent pas dépasser 1 500 euros, au risque de se les voir confisquer.
Sénégal: des voix s’élèvent suite aux propos du président tunisien sur l’immigration
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