Le principal parti d'opposition en Tanzanie a tenu hier samedi 21 janvier, son premier meeting depuis que l'interdiction des rassemblements politiques, décrétée en 2016, a été levée, faisant naître l'espoir de plus de libertés dans le pays d'Afrique de l'Est. "Ce n'était pas facile, après ces sept ans d'interdiction des meetings politiques", a  déclaré Jon Mrema, le directeur de la communication du principal parti d'opposition Chadema, sous les applaudissements de ses partisans. De ce fait, des milliers de partisans de Chadema se sont rassemblés dans la ville de Mwanza (nord), au bord du lac Victoria, nombre d'entre eux portant les couleurs bleu, rouge et blanc du parti. "Nous nous sommes tus pendant presque sept ans mais enfin, nos droits sont rétablis et nous sommes prêts à aller de l'avant", a lancé une habitante de Mwanza. Pour rappel, la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan avait annoncé début janvier la levée de l'interdiction des meetings, qui frappait l'opposition depuis 2016. Cette interdiction avait été décidée par son prédécessseur John Magufuli, surnommé "le bulldozer" pour son style brutal et intransigeant.