La difficulté avec les positions du leader sur Gaza
Le Parti travailliste britannique, bien que favori pour les élections législatives du 4 juillet, fait face à des défis importants liés à sa position sur le conflit à Gaza. Les atermoiements de Keir Starmer, le chef du parti, ont suscité le mécontentement de nombreux partisans de la cause palestinienne. Plusieurs membres éminents du cabinet fantôme travailliste, dont Rushanara Ali, Jonathan Ashworth et Shabana Mahmood, risquent de perdre leur siège malgré leurs précédentes victoires confortables. La raison principale est leur abstention lors d'un vote crucial sur un cessez-le-feu à Gaza en novembre 2023.
Impact sur les circonscriptions à forte population musulmane
Dans les circonscriptions comptant une importante minorité musulmane (30 à 43% des électeurs), des candidats indépendants, soutenus par des ONG comme Mend, se présentent contre les travaillistes. Cette situation menace la majorité travailliste dans ces zones traditionnellement acquises au parti.
Résultats électoraux récents et tendances
Les élections locales de mai ont montré un impact significatif de la position du Labour sur Gaza :
- Progression moyenne du parti limitée à 3% dans les localités avec au moins 20% d'électeurs musulmans, contre 4,5% au niveau national
- Perte de sièges au profit de candidats indépendants ou du Green Party dans certaines villes comme Blackburn, Bradford et Oldham
Quelle politique internationale demain ?
Avec l'arrivée probable des travaillistes au pouvoir à Londres, des changements en politique internationale sont attendus, bien que leur ampleur reste incertaine :
- Position sur le conflit israélo-palestinien: Le nouveau gouvernement pourrait être contraint de revoir sa position sur Gaza face à la pression de l'électorat musulman et de l'aile gauche du parti.
- Relations avec l'Union européenne: Un rapprochement avec l'UE est envisageable, sans pour autant remettre en question le Brexit.
- Politique de défense: Maintien probable du soutien à l'OTAN et à l'Ukraine, avec potentiellement une approche plus diplomatique.
- Enjeux climatiques: Renforcement possible des engagements internationaux en matière de lutte contre le changement climatique.
- Relations avec les États-Unis: Continuation probable de l'alliance étroite, mais avec une possible distanciation sur certains sujets comme le Moyen-Orient.
En conclusion, bien que des changements soient attendus, notamment concernant la position sur le conflit israélo-palestinien, il est peu probable que nous assistions à des bouleversements majeurs en politique étrangère. Le nouveau gouvernement travailliste devra naviguer entre les attentes de son électorat traditionnel et la nécessité de maintenir une politique étrangère stable et cohérente sur la scène internationale.