Le président tunisien Kaïs Saïed a procédé dimanche à un vaste remaniement ministériel inattendu, remplaçant dix-neuf ministres et trois secrétaires d'État, dont les titulaires des portefeuilles clés des affaires étrangères et de la défense.
Un changement d'ampleur sans explication
Ce remaniement, le plus important depuis l'arrivée au pouvoir de Kaïs Saïed en 2019, s'est fait sans annonce préalable ni justification officielle. Il intervient dans un contexte de tensions politiques et économiques persistantes dans le pays.
Nouveaux visages aux postes stratégiques
Parmi les nominations notables :
- Mme Nayla Nouira Gongi remplace Nabil Ammar aux Affaires étrangères
- Imed Memmich succède à Imed Hazgui à la Défense
Ces changements pourraient signaler une nouvelle orientation de la politique étrangère et sécuritaire de la Tunisie.
Réactions mitigées
Le remaniement a suscité des réactions contrastées :
- Les partisans du président y voient une volonté de dynamiser l'action gouvernementale
- L'opposition dénonce une concentration accrue du pouvoir entre les mains de Saïed
Défis à relever
Le nouveau gouvernement devra faire face à plusieurs enjeux cruciaux :
- La crise économique persistante
- Les négociations avec le FMI pour un prêt de 1,9 milliard de dollars
- Les tensions sociales croissantes
Perspectives
Ce remaniement soulève des questions sur l'évolution du paysage politique tunisien et la direction que prendra le pays dans les mois à venir. La communauté internationale observe attentivement ces développements, espérant une stabilisation de la situation politique et économique en Tunisie.