Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a fermement rappelé au Premier ministre hongrois Viktor Orban les limites de son rôle lors de sa participation au sommet de l'Organisation des États turciques en Azerbaïdjan les 5 et 6 juillet 2024.
Le contexte de la mise au point
Cette intervention de Borrell survient dans un climat tendu, peu après une visite controversée d'Orban à Moscou qui a suscité de vives réactions à Bruxelles. Le timing est particulièrement sensible, la Hongrie assurant la présidence tournante du Conseil de l'UE depuis le 1er juillet.
La déclaration de Borrell
Josep Borrell a clairement affirmé que la participation d'Orban au sommet "a eu lieu exclusivement dans le cadre des relations bilatérales entre la Hongrie et cette organisation". Cette déclaration vise à dissiper toute ambiguïté sur le fait qu'Orban ne représentait pas l'UE lors de cet événement.
La réaction d'Orban
Face à cette mise au point, l'entourage d'Orban a réagi avec ironie, questionnant : "Sommes-nous autorisés à dîner ou avons-nous également besoin d'un mandat du Conseil européen pour cela ?" Cette réponse souligne les tensions persistantes entre Budapest et Bruxelles.
Les implications pour l'UE
Cet épisode met en lumière :
- Les défis de l'unité européenne en matière de politique étrangère
- Les tensions entre la Hongrie et les institutions de l'UE
- Les inquiétudes concernant la présidence hongroise du Conseil de l'UE
La situation soulève des questions sur la capacité de l'UE à parler d'une seule voix sur la scène internationale, particulièrement dans le contexte géopolitique actuel marqué par le conflit en Ukraine et les relations tendues avec la Russie.