Le Venezuela est enfoncé depuis de nombreuses années dans une très grave crise politique et économique. Cette crise s'est transformée en crise humanitaire. Ainsi, plus de sept millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays pour vivre ailleurs. Ce 25 novembre, le gouvernement socialiste du président Nicolás Maduro et l'opposition vénézuélienne se sont retrouvés au Mexique. Ils recommencent des négociations qui ont été interrompues depuis plus d'un an. Les deux camps se retrouvent, parce que plusieurs pays comme la Colombie, la France, la Norvège et l'Argentine ont poussé pour la reprise des pourparlers. Les attentes sont grandes. Le président Maduro veut la fin des sanctions américaines sur le pétrole vénézuélien. Le contexte géopolitique lui est favorable : avec la guerre en Ukraine et la crise énergétique, les Américains sont plus ouverts à reprendre des relations économiques avec le gouvernement socialiste. L'opposition, elle, veut des garanties pour l'organisation d'élections libres et transparentes. La coalition d'opposition pense déjà à l'élection présidentielle de 2024. Si un accord politique global semble encore loin, les deux délégations pourraient signer dès ce week-end un accord concernant les avoirs de l'État vénézuélien, qui ont été gelés dans le sillage des sanctions. Les débloquer, au moins en partie, pourrait permettre de palier à la grave crise humanitaire qui sévit dans le pays.