D'après un communiqué du Pentagone, les deux hommes « ont discuté d’une série d’inquiétudes communes, notamment la sécurité en Irak voisin, et le flux illégal de stupéfiants dans la région », un dossier qui concerne également l’Irak, devenu un pays de transit pour le captagon et le crystal meth. Disposant d’immenses richesses en hydrocarbures, l’Irak souffre encore d’infrastructures en déliquescence et d’une corruption endémique. Le pays est également en proie à une instabilité politique chronique : l’actuel Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani, choisi par les partis pro-Iran majoritaires au Parlement, a été nommé fin 2022 au terme d’une année de tractations interminables. Les rapports s’étaient considérablement dégradés quand, sous la présidence de Donald Trump, un drone armé américain avait tué en janvier 2020 le général iranien Qassem Souleimani et Abou Mehdi al-Mouhandis, ancien numéro deux du Hachd al-Chaabi, sur la route de l’aéroport dans la capitale irakienne.