En janvier 2021, le Cameroun accueille la messe du football africain. Certes, il s'agit d'un événement sportif mais, il convient de préciser que tous les autres compartiments de la société y sont concernés. Le secteur de l'économie qu'il soit informel ou formel ne saurait alors être exclu.
Le débat autour de la CAN a longtemps fait couler beaucoup d'encre et de salives sur sera t'on prêt, ne le sera-t-on pas le jour dit. Toutes ces discussions concernaient les stades, les réseaux routiers et autres. Mais il y avait un autre aspect qu'on semblait négliger ; peut-être on ne le trouvait pas très pertinent. Il s'agit du secteur de l'économie social avec les débits de boissons, les boîtes de nuit, les commerçants aussi appelé au 237 les Bayam-selam et même le transport interurbain.
S’il y a donc bien un secteur aussi important que stratégique, c’est bien celui de l’économie sociale. La CAN se présente comme un grand événement qui bien que concentré d’abord sur le jeu, se déploie également sur d’autres sphères. Et cela concerne bien les touristes que les nationaux. Ce qui va alors impliquer un remodelage des modelés économiques tant dans le secteur informel qu’un informel avec l’entrée en scène de nouveaux produits. On peut citer par exemple le flux de vente des accessoires sportifs et bien d’autres gadgets d’animation pour supporter les équipes. Le jus de la Can ne se limite pas seulement dans les gradins. Ce n’est pas tout le monde qui fera le déplacement vers les stades. Allez imaginer où ils vivront le spectacle. Au Cameroun, le football considéré comme une religion se célèbre autour d’une bonne bière et on peut même ajouter une pizza dépendant du lieu où on se trouve. Il y a donc du jus à extrait de cette Can par tous.
Bien que ces acteurs aient déjà commencé à se déployer, le Cocan gagnerait à y mettre du sien aussi en les assistants. Car la réussite de la compétition n’est pas que sur le gazon. C’est également sur l’image que les étrangers auront des restaurants, marchés, des agents de transport interurbain camerounais entre autres.
Si les animateurs de la scène publique semblaient les oublier, eux non. Ils ont compris que chacun a son bénéfice à tirer de cette Can ; comme quoi, on va tous sucer la Can qui s'annonce très sucré. Les sportifs vont profiter des stades, eux vont voir leur chiffre d'affaire s'accroître avec un business qui s'annonce très juteux. À chacun donc son morceau de la Can.
Paul Reinhard WANDJI