Dans une décision qui marque un tournant dans l'histoire politique de Hong Kong, 45 militants prodémocratie ont été condamnés à des peines de prison ferme. Ce verdict, rendu à l'issue du plus grand procès jamais organisé en vertu de la loi sur la sécurité nationale, soulève de nombreuses inquiétudes quant à l'avenir des libertés civiles dans l'ancienne colonie britannique.
Contexte du procès
Le procès, qui a duré plus de quatre mois, concernait l'organisation d'une primaire non officielle en juillet 2020 :
- Ces primaires visaient à sélectionner les candidats de l'opposition pour les élections législatives prévues en septembre 2020
- Plus de 600 000 Hongkongais y avaient participé, malgré les avertissements des autorités
Détails du verdict
Les peines prononcées varient de 4 à 36 mois de prison :
- Parmi les condamnés figurent d'anciens députés, des universitaires et des militants de premier plan
- Le juge a estimé que les accusés avaient "conspiré pour subvertir le pouvoir de l'État".
Réactions internationales
Cette décision a suscité de vives réactions à travers le monde :
- L'Union européenne a exprimé sa "profonde préoccupation", appelant à la libération immédiate des condamnés.
- Amnesty International a qualifié le verdict de "parodie de justice".
Implications pour l'avenir de Hong Kong
Ce procès soulève des questions cruciales sur :
- L'indépendance du système judiciaire hongkongais
- L'avenir du mouvement prodémocratie dans la région
- Les relations entre Hong Kong et la Chine continentale
Alors que Pékin renforce son emprise sur Hong Kong, ce verdict pourrait marquer la fin d'une ère pour le mouvement prodémocratie dans la ville.