Politique

Centrafrique : L'ONU évoque des crimes de guerre dans la localité de Boyo durant l'année 2021

Centrafrique : L'ONU évoque des crimes de guerre dans la localité de Boyo durant l'année 2021

Lundi dernier dans son rapport, L'Organisation des Nations-Unies a accusé les forces de défenses centrafricaines, d'être à l'origine de l'armement les miliciens qui ont attaqué la localité de Boyo en fin d'année 2021. Selon l'ONU ces différentes exactions pourraient être considérés comme des crimes contre l'humanité et les crimes de guerre.


Au cours de ces exactions qualifiées de crimes par le Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme, pas moins 20 centrafricains ont perdu la vie. Les femmes et filles ont été violées par les groupes armés et plus de 547 maisons sont partis en fumée. Cette situation a causé le déplacement de plus de 1 000 villageois qui ont été obligés de se réfugier dans les localités voisines.

Il faut noter que les dites violations ont été perpétrés " par des éléments armés composés majoritairement d'anciens combattants de la milice anti-Balaka, mais aussi des dizaines de jeunes recrutés par (d’)autres personnels de sécurité et les forces armées centrafricaines dans les quartiers et dans les villages autour de Bambari et Tagbara", rappelle le rapport du Haut Commissariat des droits de l'Homme.

L'attaque a apparemment été menée pour punir la communauté musulmane de Boyo, perçue comme soutenant un groupe armé engagé dans la lutte contre le gouvernement. Il s'agit selon l'ONU " d'un des premiers cas (...) où le gouvernement, conjointement avec des membres des sociétés militaires privées, auraient entraîné et armé des jeunes recrutés localement et créés des milices pour pénétrer dans des villages sous le contrôle de groupes armés".

Selon le Haut-Commissariat, l'attaque de Boyo confirme une tendance documentée par la mission de l'ONU en Centrafrique (MINUSCA) " selon laquelle des entreprises militaires privées étrangères, opérant sous la direction ou avec le consentement des autorités gouvernementales, utilisent des mandataires pour perpétrer des attaques contre la population civile ".

"Je condamne fermement ces actes horribles. Le gouvernement doit mettre un terme à toutes les violations, qu'elles soient le fait de ses propres forces, de milices pro-gouvernementales affiliées ou de sociétés militaires privées étrangères, et traduire en justice tous ceux qui sont directement ou indirectement impliqués", a déclaré la Haut-Commissaire Michelle Bachelet.

Bera Cruz