Politique

RDC / Le XVème Congrès forestier mondial : la RDC a perdue 490 000 hectares de forets tropicales, Martin FAYULU l’opposant

RDC / Le XVème Congrès forestier mondial : la RDC a perdue 490 000 hectares de forets tropicales, Martin FAYULU l’opposant

Le XVè Congrès forestier mondial qui se tient à Séoul depuis lundi 2 mai 2022, est  l’occasion pour les nations de  débattre sur  l'actualité visant à définir comment les forêts peuvent aider à répondre et à s’adapter aux changements climatiques, à lutter contre la désertification, à protéger la biodiversité, et à résoudre d’autres questions environnementales mondiales. A l’occasion, l'opposant Martin Fayulu MADIDI a dénoncé le fait que "la RDC a perdu 490.000 hectares de forêt tropicale primaire en 2020". Il l'a fait savoir via son compte Twitter.


Le Congrès forestier mondial est la conférence la plus influente du secteur forestier. Elle sert de plateforme mondiale dans laquelle les membres de la communauté internationale peuvent se rassembler et formuler des recommandations et des déclarations sur les principales questions forestières. Cet événement mondiale ne pouvait passer inaperçu en  République démocratique du Congo (RDC), qui est le deuxième poumon de l'humanité avec sa forêt équatoriale.

Pour l’analyste et opposant du gouvernement en place Martin FAYULU MADIDI, la RDC présente une chute de part et d’autre sa capacité d’émission de gaz à effet de serre "Alors que le Congrès Forestier Mondial se réunit aujourd’hui, j’attire l’attention sur le fait que selon Global Forest Watch, la RDC a perdu 490.000 hectares de forêt tropicale primaire en 2020".

Alors que le monde est confronté à de multiples crises, notamment la COVID-19, les conflits, la crise climatique et la perte de biodiversité, nos forêts peuvent nous aider à nous remettre de leur impact, mais seulement si nous intensifions nos actions pour libérer leur potentiel. Dans un rapport clé lancé au cours de cette conférence par l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), sur l'état des forêts du monde 2022, définit trois voies pour y parvenir : arrêter la déforestation ; restaurer les terres dégradées, développer l'agroforesterie et utiliser durablement les forêts et construire des chaînes de valeur vertes. Ainsi quelques solutions importantes ont été à la base de cet échange pour son premier jour

1. L'arrêt de la déforestation et le maintien des forêts pourraient éviter d'émettre environ 3,6 gigatonnes d'équivalent de dioxyde de carbone (GtCO2e) par an entre 2020 et 2050, dont environ 14 % de ce qui est nécessaire jusqu'en 2030, pour maintenir le réchauffement planétaire en dessous de 1,5 °C, tout en préservant plus de la moitié de la biodiversité terrestre de la Terre.

2. Restauration des terres dégradées et expansion de l'agroforesterie - 1,5 milliard d'hectares de terres dégradées bénéficieraient de la restauration, et l'augmentation du couvert forestier, pourrait stimuler la productivité agricole sur 1 milliard d'hectares supplémentaires. La restauration des terres dégradées par le boisement et le reboisement pourrait éliminer de manière rentable jusqu'à 1,5 GtCO2e par an de l'atmosphère entre 2020 et 2050, ce qui équivaudrait à retirer jusqu'à 325 millions de voitures particulièrement à essence de la circulation chaque année.

3. L'utilisation durable des forêts et la construction de chaînes de valeur vertes aideraient à répondre à la demande future de matériaux. La consommation mondiale de toutes les ressources naturelles devant plus que doubler, passant de 92 milliards de tonnes en 2017 à 190 milliards de tonnes en 2060 et à soutenir des économies durables avec de plus grandes opportunités d'emplois et des moyens de subsistance plus sûrs.

Les sociétés pourraient faire un meilleur usage des forêts et des arbres pour simultanément conserver la biodiversité, mieux assurer le bien-être humain et générer des revenus, en particulier pour les populations rurales, indique le rapport, affirmant qu' "il n'y aura pas d'économie saine sans une planète saine".
Soulignons qu' " Au-delà de la bonne volonté, seul un cadre juridique contraignant peut y mettre fin", poursuit-il.

Le thème du XVè Congrès forestier mondial est "Construire un avenir vert, sain et résilient avec les forêts".

Denise KAVIRA KYALWAHI