La crise économique historique pousse le Sri Lanka a consacré ses réserves de gaz aux crématoriums et aux industries prioritaires. L'annoncé à été faite par le Premier ministre après l'arrivée, mardi 14 juin, d'une nouvelle cargaison. Il a fallu annuler des crémations, faute de combustible.
Nous approvisionnerons les gros consommateurs, c'est-à-dire les hôtels, les hôpitaux et les crématoriums », a annoncé le Premier ministre Ranil Wickremesinghe.
Ranil Wickremesinghe a précisé qu'une autre cargaison était attendue dans deux semaines pour, approvisionner les ménages. Le Sri Lanka traverse la pire crise économique depuis son indépendance et se trouve confronté à de graves pénuries de carburant, de nourriture et de médicaments. Le pays ne pourra que fournir 50% de sa demande habituelle en carburant au cours des quatre prochains mois.
Le Premier ministre a ajouté qu'une délégation du FMI était attendue au Sri Lanka lundi prochain, pour poursuivre les pourparlers sur sa demande de renflouement d'urgence. Un emprunt de 6 milliards de dollars est envisageable pour maintenir l'économie à flot.
L'île de 22 millions d'habitants, voisine de l'Inde, vit depuis de nombreux mois au rythme des coupures d'électricité, de files d'attente interminable devant les stations de carburant, des denrées alimentaires très chère.
Les services mortuaires n'ont pas échappé à la hausse des prix. Un service funéraire d'une journée, qui coûtait 380 000 roupies (1 800 euros) en décembre, vaut à présent plus du double. La majorité de la population du Sri Lanka appartient à l'église bouddhiste, dont les fidèles sont incinérés, tandis que les minorités chrétiennes et musulmanes optent pour l'inhumation.
Dans la ville de Colombo faute de gaz plusieurs cremations ont été annulées. Et la proposition a été faite aux familles d'inhumer les défunts. Ça a d'ailleurs été le cas lors du covid-19 où le gouvernement avait suspendu les inhumations des défunts musulmans. L'accent a plutôt été mis sur l'incinération des corps.
Suzanne EFFA