Le vice-Premier ministre russe chargé de l'Énergie, Alexandre Novak, a déclaré vendredi 10 février, que la Russie allait baisser en mars sa production de pétrole brut de 500.000 barils par jour, ce qui a entraîné une hausse des cours du brut.
"Nous ne vendrons pas de pétrole à ceux qui adhèrent directement ou indirectement aux principes du prix plafond", a dit Alexandre Novak, cité par les agences de presse russes. Cette réduction viendra s'ajouter à la limitation de la production de 2 millions de barils par jour de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires (Opep+), qui associe la Russie à l'Arabie saoudite et à des dizaines d'autres producteurs, décidée afin de soutenir les prix.
Moscou est frappée depuis décembre par la mise en place d'un prix plafond sur son brut par le G7, l'Union Européenne et l'Australie. Ces mesures visent également depuis début février les produits pétroliers raffinés. La réduction annoncée de 500.000 barils par jour représentera une baisse d'environ 5% des extractions russes quotidiennes actuelles, qui totalisent plus de 9,5 millions de barils.
"Nous estimons que la décision n'est pas complètement volontaire et que des facteurs de marché forcent la main de la Russie." Selon le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, "il y a eu des conversations avec un certain nombre de membres de l'Opep" avant l'annonce de Moscou. Et des délégués d'autres membres de l'Opep ont affirmé à l'agence Bloomberg qu'ils ne compenseraient pas la baisse de la production russe. La crainte de voir le brut manquer faisait grimper les cours de l'or noir vendredi.