Les chefs d’États et de gouvernements de l’Union Européenne ont fini au milieu de la nuit ce 10 février leur sommet qui portait sur les postures à adopter face à l’augmentation des migrations clandestines et face aux subventions industrielles faramineuses de l’Inflation Reduction Act des États-Unis.
Il faut dire que leurs discussions avaient commencé tard car ce sommet a surtout été marqué par la venue à Bruxelles de Volodymyr Zelensky, invité d’honneur du sommet et d’une plénière extraordinaire du Parlement européen convoquée spécialement pour l’occasion.
Reçu en héros sous des salves d’applaudissements, le président ukrainien est reparti à Kiev avec des promesses de soutien mais pas encore avec des avions. Dans les conclusions adoptées au milieu de la nuit, les 27 évoquent la « fourniture rapide d’équipement militaire à l’Ukraine », elle va de pair avec l’approbation d’une septième tranche d’aide militaire d’un demi-milliard d’euros et le lancement d’une mission d’assistance qui doit entraîner 30 000 soldats ukrainiens cette année.
Le détail des équipements n’est pas précisé, car ces fonds peuvent servir à financer des munitions de petit calibre autant que des obusiers, mais en tout cas, il n’est pas expressément question d’avions de combat. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky affirmait à l’issue de ses rencontres spécifiques avec des groupes de pays européens qu’il ne pouvait pas repartir les mains vides et qu’il avait des accords qui ne sont pas publics.
Cependant pour les Européens dans leur ensemble, la fourniture d’avions de combat n’est pas une priorité. Le président français Emmanuel Macron a résumé le sentiment général en affirmant ne pas exclure que des avions soient livrés, mais en tout cas pas dans les semaines qui viennent. Il y a des besoins pour des matériels plus utiles et plus rapides, ont estimé les 27.