En Afrique du Sud, un projet d'amendement est en cours de discussion pour limiter la prolifération des armes à feu, impliquées dans 40% des meurtres. Dans sa version actuelle, il exclurait le principe d'autodéfense comme motif valable pour acquérir une arme à feu. Une proposition qui fait débat.
L'armurerie se situe dans un centre commercial. Entre deux courses, les clients peuvent s'offrir un pistolet, l'arme la plus vendue dans ce magasin. « Voici un Glock, très populaire, 15 douilles dans le chargeur. »
D'après le projet d'amendement en cours de discussion, le motif d'autodéfense ne serait plus valable pour acquérir une arme. Ce texte se trompe de cible, estime Albert van Asperen, gérant de l'armurerie. « On n'est pas une bande de voyous. Mais nous croyons dans le droit de nous protéger. Ça fait bien longtemps que la police a perdu la bataille contre le crime. »
Thimothy Magoro dirige une entreprise de sécurité. Il est venu faire le plein de munitions et surtout accompagner un ami décidé à acheter son premier pistolet. « On n'est plus en sécurité, les temps sont durs. Chaque matin en allant travailler, les gens se font voler leurs téléphones et leurs affaires. Aujourd'hui tous les criminels sont lourdement armés », dit-il.