En Ouganda, les membres de l’opposition ont décidé ce mercredi de boycotter les séances parlementaires jusqu’à nouvel ordre. En cause, l'arrestation, juste après leur libération sous caution, de deux députés du parti de Bobi Wine, poursuivis pour une série de meurtres qui ont endeuillé la ville de Masaka en août dernier. Une affaire qui a lancé un débat sur les conditions des libérations sous caution dans le pays.
Pas question pour les députés de l’opposition d’assister aux séances parlementaires après la nouvelle arrestation de leurs collègues Allan Ssewanyana et Muhammed Ssegirynia.
Le chef de l’opposition au Parlement, Mathias Mpuuga, considère illégale la détention de ces députés et souligne que le droit à la présomption d’innocence est protégé par la Constitution. Mais depuis cette affaire, les membres de la majorité questionnent la loi qui définit les conditions d’accord des libérations provisoires.
Pour Emmanuel Dombo, directeur de la communication du parti présidentiel, les cautions accordées trop vite peuvent entraver des enquêtes en cours, ou entraîner des cas de justice populaire.