Cinq personnes ont péri et quelque 40 000 autres ont été évacuées en raison des inondations et des glissements de terrain provoqués par les pluies de mousson en Birmanie, ont indiqué les autorités du pays hier vendredi. Des images prises dans l'État Rakhine, dans l'ouest du pays ravagé par le cyclone Mocha en mai, montrent de vastes zones rurales submergées par les eaux. La Birmanie est frappée par de fortes pluies chaque année à la même époque, mais des phénomènes météorologiques extrêmes se sont produits dans le monde entier ces dernières semaines, aggravés, selon les scientifiques, par le changement climatique. Cinq personnes ont trouvé la mort à travers le pays ces derniers jours, a confirmé à l'AFP Lay Shwe Zin Oo, haute fonctionnaire au ministère chargé des secours. Suite à cette situation, près de 37 000 personnes ont déjà été évacuées vers des camps temporaires, a-t-elle ajouté, et ce chiffre devrait dépasser les 40 000 vendredi. Pour rappel, les inondations qui ont commencé en fin juillet, ont déjà touché neuf États et régions du nord au sud du pays. Outre les intempéries, la Birmanie est en proie à un conflit civil sanglant entre la junte, qui a pris le pouvoir lors d'un coup d'État en février 2021, et des groupes armés opposés à son régime. Selon un groupe de surveillance local, plus de 3800 personnes ont été tuées depuis le coup d'État, un chiffre que la junte évalue à 5000. Les Nations unies ont vivement critiqué la junte pour sa gestion des conséquences du cyclone Mocha, qui a tué au moins 148 personnes et détruit de nombreuses habitations. Elle avait refusé d'autoriser l'aide internationale à être acheminée vers la région