Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a signalé que le retrait de Moscou signifiait que le pacte connexe visant à aider les exportations russes de céréales et d'engrais était également résilié. De cefait, "la décision de la Fédération de Russie portera un coup aux personnes dans le besoin partout dans le monde", a-t-il dit aux journalistes. Ainsi, la Russie a annoncé qu'elle envisagerait de rejoindre l'accord sur les céréales s'il voyait des "résultats concrets" sur ses demandes, mais que ses garanties pour la sécurité de la navigation seraient entre-temps révoquées. À Washington, la Maison Blanche a indiqué que la suspension du pacte par la Russie "va aggraver la sécurité alimentaire et nuire à des millions de personnes" et le secrétaire d'État américain Antony Blinken l'a qualifiée d'inadmissible. Dans le même sens, Shashwat Saraf, directeur des urgences en Afrique de l'Est pour l'International Rescue Committee (IRC), a déclaré que l'impact serait profond en Somalie, en Éthiopie et au Kenya, qui sont confrontés à la pire sécheresse de la Corne de l'Afrique depuis des décennies. Pour rappel, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a évoqué la possibilité de reprendre les exportations de céréales sans la participation de la Russie, suggérant que Kiev chercherait le soutien de la Turquie pour annuler efficacement le blocus de facto imposé par la Russie l'année dernière.