Des djihadistes ont mené un raid dans la nuit de vendredi 16 juin à samedi 17 juin, dans une école en incendiant le dortoir. De ce fait, au moins 41 personnes ont été tuées, majoritairement des étudiants, dans ce raid mené par des djihadistes contre un lycée dans l'ouest de l'Ouganda, la pire attaque de ce type dans le pays depuis des années. Des responsables de l'armée et de la police ont accusé des membres des Forces démocratiques alliées (ADF), une milice islamiste qui a prêté allégeance au groupe État islamique, après l'assaut sanglant contre ce lycée situé dans le district de Kasese, près de la frontière de la République Démocratique du Congo. Les assaillants, qui ont aussi kidnappé six personnes, ont fui en direction du parc national des Virunga, situé en territoire congolais. Trente-neuf élèves ont été tués dans le lycée, a indiqué Sylvester Mapozi, le maire de la localité de Mpondwe-Lhubiriha, où s'est produite l'attaque. Ils ont par ailleurs «tué deux personnes, un homme et une femme, ce qui porte le bilan à 41» morts, a-t-il ajouté. Un précédent bilan faisait état de 37 morts. Ainsi, la France a condamné «avec la plus grande fermeté l'attaque abominable» contre un lycée dans l'ouest de l'Ouganda, qui a causé plusieurs dizaines de morts et de blessés, selon une déclaration ce samedi de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères. «La France adresse ses condoléances aux familles et aux proches des victimes, aux autorités ougandaises et exprime sa solidarité aux blessés», a ajouté la porte-parole dans sa déclaration écrite. Dans un communiqué, l'ONU a dit condamner «avec force» cette attaque. Selon le maire, de nombreuses victimes ont été brûlées au point d'être méconnaissables tandis que d'autres étudiants étaient toujours portés disparus. Toutefois, un survivant a décrit des assaillants portant des fusils et des machettes, mettant le feu à leur dortoir après avoir tiré des balles à travers les fenêtres. Le porte-parole de la police nationale ougandaise, Fred Enanga a déclaré que les ADF ont attaqué le lycée Lhubiriha, à Mpondwe, près de Bwera, et ont également «pillé» un magasin de nourriture. «Nos forces poursuivent l'ennemi pour secourir les personnes enlevées et détruire ce groupe», a-t-il déclaré dans un communiqué. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière en Ouganda depuis le double attentat à Kampala en 2010 qui avait fait 76 morts lors d'un raid revendiqué par le groupe islamiste shebab basé en Somalie.