Au premier jour de ce sommet clé, les dirigeants des 31 pays membres de l'OTAN ont tenté de trouver une formule réconciliant les positions de chacun quant à la possibilité d'adhésion de l'Ukraine, plongée dans une guerre depuis février 2022. De ce fait, tous les pays membres reconnaissent que la perspective de l'adhésion de l'Ukraine n'est pas envisageable tant que cette guerre durera. Elle serait de fait synonyme de conflit mondial, et l'Article 5 de l'Alliance stipule qu'une attaque contre un membre est une attaque contre tous les membres. Cependant le débat entre Alliés se renforce quand il faut formuler cette promesse d'adhésion. Dans ce sens, nous avons clairement indiqué que nous inviterons l'Ukraine à rejoindre l'OTAN quand les Alliés seront d'accord et quand les conditions seront réunies, a fait savoir le secrétaire général Jens Stoltenberg, lors d'un point de presse, en fin de journée hier mardi. C'est la première fois que nous utilisons le mot "invitation", a-t-il insisté, interrogé sur le mécontentement exprimé quelques heures plus tôt par le président ukrainien Volodymyr Zelensky face à l'absence d'échéancier. Le secrétaire général a par ailleurs défendu une formulation forte, retenue après d'âpres tractations lors d'une réunion de plusieurs heures. Du côté du Canada, allié de longue date de l'Ukraine, on affirme être en accord avec son adhésion dès que les conditions seront réunies, sans toutefois expliquer ce que sont ces conditions, outre la fin de la guerre.