Pris dans l'étau de la crise entre la Russie et l'Occident, la Chine tarde encore à pencher pour un bloc ou pour l'autre.
Voisine de la Russie, la Chine partage des relations très fortes avec le régime de Moscou. Celles-ci sont historiques avant une longue coopération depuis l'époque soviétique, et un système de gouvernance similaire, qui allie communisme et capitalisme. La Chine qui a toujours soutenu les positions de la Russie au Conseil de sécurité des Nations Unies semble cependant pris entre deux feux depuis le début de l'invasion russe en Ukraine.
Si la Chine a jugé que l'Occident "dramatisait" la situation, elle n'a cependant pas clairement affiché son soutien à la son grand ami russe. Le pays s'est même abstenu de voter devant l'Assemblée générale des Nations Unies.
Les raisons de ce silence de la Chine sont nombreuses. D'abord, la Chine pour des raisons économiques. La Chine a d'énormes investissements en Occident, et principalement aux États-Unis (son premier partenaire commercial). Tout soutien pourrait donc être l'objet de sanctions, ce qui priverait le pays de ses investissements, ce qui porterait un coup à son économie. La Chine dépend aussi fortement de la production de blé ukrainien, et ne souhaite pas non plus froisser ce partenaire économique. La seconde raison est d'ordre politique. La Chine est depuis plusieurs décennies fortement abstentionniste. Elle ne se mêle pas des crises autour du globe, elle se contente de donner un avis sans émettre d'autres avis. Ceci lui permet de mieux préserver ses relations avec ces pays et apparaître comme un partenaire de choix.
Bera Cruz