Avec la flambée des prix du pétrole, relative à la guerre en Ukraine, les bénéfices des sociétés petrogaziers s'envolent. La publication des résultats super-profits du présent semestre, relance le débat sur une taxe exceptionnelle des produits pétroliers.
Le débat actuel autour de l'inflation des coûts du pétrole est dû à la guerre en Ukraine. Au moment où les prix à la pomme grimpent, le package de l'industrie pétrolière choque et suscite la convoitise. Sur les trois premiers mois de cette année, les plus grandes entreprises pétrolières du monde, auront selon une estimation de Bloomberg, un super bénéfice de 34 milliards de dollars.
Des résultats trimestriels mémorables qu'on n'a jamais observé depuis 2012. La compagnie pétrolière TotalÉnergies, première en terme de "bons résultats" le 28 avril dernier, a réalisé pour ce trimestre la moitié de son bénéfice de toutes l'année 2021. Le géant américain Chevron quant à lui, a quadruplé son gain. Pour la super-major américaine ExxonMobil, le bénéfice a augmenté du fait des provisions pour son départ en Russie.
Pour cause, l'invasion de la Russie en Ukraine, a propulsé le baril à 114 dollars environ au premier semestre. Conclusion, Moscou reprend d'une main les actions des sociétés privées occidentales implantées dans son territoire.
Des bénéfices qui doivent profiter aux consommateurs, selon les élus démocrates aux États-Unis. La question de taxation sur des super-bénéfices du pétrole, est plus virulent aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Aux États-Unis, deux élus démocrates ont fait une suggestion selon laquelle les surplus des bénéfices obtenus des produits pétroliers soient repartagés directement aux ménages. À Londres par contre, le ministre britannique des finances, Rishi Shunak, a indiqué la semaine dernière qu'il pourrait mettre sur pied une surtaxe dans les entreprises n'investissants pas beaucoup dans les gisements en voie d'épuisement de la Mer du Nord. La proposition encouragée par les travailleurs semblerait ne pas aboutir.
Dans l'Union Européenne, l'Italie seule a osé imposer un impôt provisoire sur les énergies, soit 4 milliards de revenus.
Avec des changements climatiques observés, les sociétés pétrolières s'apprêtent non pas au pic de production mais plutôt au pic de la forte demande.
Enfin, de manière globale, la volatilité élevée et la hausse fréquente des prix du baril ont un impact général sur l'économie en contribuant à l'effondrement du revenu disponible dans les ménages ainsi que la demande des compagnies pétrolières qui revient toujours.
Rosine MANGA.