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Sport / FIFA gate : Nasser Al-Khelaïfi risque 28 mois de prison

Sport / FIFA gate : Nasser Al-Khelaïfi risque 28 mois de prison

La justice Suisse a requis 28 mois de prison contre le président du Paris Saint-Germain Nasser Al-Khelaïfi, pour une affaire de corruption autour de l'attribution des droits TV de la Fifa.

 

Si l'élimination du PSG par le Real Madrid en huitièmes de finale de la Ligue des Champions fait la Une de l'actualité dans le monde, le président Nasser Al-Khelaïfi est actuellement sur toutes les têtes du côté de la justice Suisse. L'homme fort du club de la capitale française, risque 28 mois de prison. Il est impliqué dans une affaire de corruption autour de l'attribution des droits TV de la FIFA. Le président du Paris Saint-Germain est poursuivi par la justice pour "instigation à gestion déloyale aggravée" dans le dossier des droits donnés aux médias pour les Coupes du monde 2026 et 2030.

Il n'est pas le seul concerné dans cette affaire. L'ancien numéro 2 de la FIFA, Jérôme Valcke est aussi soupçonné d'avoir monnayé son soutien à beIN Sport, en échange d'une luxueuse villa sur la Côte d'Emeraude sarde, achetée pour lui à 5 millions d'euros fin 2013, par une société brièvement détenue par Nasser Al-Khelaïfi. En plus de cela, l'ancien secrétaire général de la Fifa aurait reçu des avantages d’une valeur comprise entre 1,4 et 2,3 millions d’euros de la part de Nasser Al-Khelaïfi. Le troisième prévenu est le Grec Konstantinos Nteris, qui fait face à une sanction potentielle de 30 mois de prison.

Le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi et l'ancien secrétaire général de la FIFA Jérôme Valcke, avaient été acquittés à l'automne 2020 par le Tribunal Pénal Fédéral (TPF). A cette époque, le tribunal ne pouvait les condamner pour corruption privée, car la FIFA avait retiré sa plainte en janvier 2020, suite aux négociations avec Nasser Al-Khelaïfi, dont les termes n'ont jamais été rendus publics.

Les deux hommes doivent désormais convaincre les juges pour qu'ils soient acquittés de l'accusation d'instigation à gestion déloyale qui aurait lésé l'instance faîtière du football Mondial. Car selon le tribunal, rien n'indique que la FIFA aurait pu obtenir un contrat plus avantageux" que celui signé avec beIN, pour environ 440 millions d'euros pour deux Coupes du Monde, soit 60% de plus que pour les Mondiaux 2018 et 2022.

Yaouba Mamadou