Santé

Chine : Pékin instaure la vaccination obligatoire dans plusieurs lieux publics

Chine : Pékin instaure la vaccination obligatoire dans plusieurs lieux publics

À partir de lundi prochain, les habitants de Pékin devront présenter une preuve de vaccination contre le Covid-19 pour accéder à divers lieux publics. Pourtant, le vaccin n’avait jamais été associé au passe sanitaire en Chine.


La recrudescence du variant Omicron est partiellement maîtrisé à Pékin, mais c’est de nouveau l’été et la municipalité ne peut confiner une fois de plus sa population pour ou interdir aux habitants de partir en congés cette année. C'est la raison de la vaccination obligatoire pour entrer dans les lieux de divertissement, les équipements sportifs et les lieux de formation. « Dans les lieux publics, en particulier les espaces fermés où les gens se rassemblent, une fois qu'une source cachée d'infection pénètre, il existe un risque élevé de transmission du virus, ce qui aura un effet "amplificateur d'épidémie" », a confié Li Ang, le directeur adjoint de la commission de la santé de la capitale dans une conférence de presse mercredi 6 juillet.

Pour avoir accès aux lieux, les Pékinois devront présenter leur QR code sur lequel figure la date de leur dernière injection contre le Covid-19 et ceux de l’extérieur présentereront une preuve de vaccination. Les personnels soignants, les agents des comités de quartiers et les livreurs seront astreints à une dose de rappel pour pouvoir travailler. Les autorités ciblent en priorité les personnes âgées. Mais si 80% des Pékinois disposent d’un schéma vaccinal complet, une partie des seniors se méfient de la piqûre.

Liberté sous « zéro covid », des affiches sur le trottoir poussent les plus âgées à venir compléter leurs parcours vaccinaux contre de boîtes de lait et des bouteilles d’huile pour contribuer à la « grande muraille de la santé ». Autrefois c’était des œufs, des shampoings. Conditionner l’accès aux lieux publics aux personnes vaccinées contre le Covid-19, l’idée n’est pas nouvelle. Cette fois, la mesure entre en vigueur dans la capitale chinoise, longtemps considérée comme une bulle sanitaire dans la bulle sanitaire.

Suzanne EFFA