Lors des élections législatives du 4 juin 2024 en Inde, le parti au pouvoir BJP de Narendra Modi a perdu sa majorité absolue à la Lok Sabha, la chambre basse du Parlement.
Un revers pour le BJP après 10 ans de domination
Bien qu'arrivé en tête avec 240 sièges, le BJP n'a pas atteint la majorité des 272 sièges requis pour gouverner seul. Un revers pour Modi qui contrôlait jusqu'ici la quasi-totalité des institutions du pays. Son alliance NDA totalise 292 élus, mais le Premier ministre devra négocier âprement avec des partis régionaux pour se maintenir au pouvoir.
Un retour en force de l'opposition
Face au BJP, l'opposition unie autour du Parti du Congrès a réalisé un remarquable retour avec 234 sièges. Elle pourrait même tenter de former une coalition alternative en ralliant deux chefs régionaux clés. Bien qu'improbable, ce scénario n'est pas totalement exclu et illustre la fragilité de la position de Modi, confronté à un risque réel d'instabilité politique.
Une première depuis 2014
C'est la première fois depuis son arrivée au pouvoir en 2014 que le BJP perd sa majorité absolue. Un coup d'arrêt pour Modi qui faisait jusqu'ici cavalier seul à la tête du géant démocratique. L'Inde entre ainsi dans une période d'incertitude politique inédite ces dix dernières années, avec un Premier ministre affaibli contraint de revoir sa stratégie.