Suite à ce triste et tragique événement qui a laissé le monde sans voix, coûté la vie à environ 3000 personnes et fait 6000 blessés aux Etats-Unis d'Amérique, l'Afrique à travers plusieurs stratégies et mesures a emboîté le pas au pays de l'Oncle Sam dans la lutte contre le terrorisme.
Vingt ans après les attentats de la rue du Monde, les pays africains ne baissent pas la garde. Les mesures visant à prévenir et même à arrêter les terroristes se multiplient de part et d'autre. Les Occidentaux apportent une aide importante à cet égard depuis 16 ans, avec la mise en place de systèmes de renseignement et de forces spéciales dans le cas des États-Unis, et la présence de forces militaires conjointes dans le cas de la France.
La stratégie américaine
Les Américains favorisent l'échange d'informations entre les Etats. C'est dans ce cadre que le dernier groupe formé en 2019 à Ouagadougou au Burkina Faso a vu la participation de certains noms actuellement médiatisés en termes de putsch comme le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya en Guinée Conakry et le colonel Assimi Goïta président par intérim du Mali. Associé à cela, on peut également noter la prévention de l'extrémisme violent à travers un partenariat pour la paix initié par les Américains dans certains pays du Sahel.
L'option du tout-militaire pour la France
Le pays des Gaules dispose de nombreuses bases en Afrique dans le cadre de son soutien aux forces mixtes. Leur point de convergence est le G5 Sahel, composé du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie et du Tchad. Ainsi, à la coopération serval créée en 2013 dans le nord du Mali, face à la montée du terrorisme a succédé l'opération barkhane. En outre, la " Task Force Takuba " sahélo-saharienne créée en 2020 est venue renforcer lesdites opérations.
Au niveau régional
Avec la montée en puissance du groupe Boko Haram dans le bassin du lac Tchad, par exemple, une force multinationale mixte a été créée. Elle comprend les quatre pays les plus concernés : Cameroun, Tchad, Niger et Nigeria.
En Afrique de l'Ouest, par exemple, l'ancien président malien Amadou Toumani Touré a promis aux terroristes une "guerre sans merci" en juin 2009. Du côté du Maghreb où AQMI sème la terreur, l'ONU a mis en place en juin dernier un bureau spécial à Rabat, au Maroc, pour lutter contre le terrorisme et assurer des formations dans ce domaine. Selon le ministère des Affaires étrangères du Royaume chérifien, et la coopération africaine est << une mise en commun des compétences pour assurer la formation des États africains et renforcer le développement de la lutte contre le terrorisme >>. Avec l'émergence de groupes terroristes, comme Al-Qaïda, ou Boko Haram pour ne citer qu'eux, favorisée par les attentats du 11 septembre, qui ont montré que malgré leur stature de première puissance mondiale, les États-Unis pouvaient être atteints, les avancées sécuritaires n'ont cessé de germer sur le continent noir.
Nadine EDIA OWONA