Une belle promotion de professeurs marocains dans une publication dédiée à l’Afrique. En est à l’origine l’Association «Legs et Littérature» qui vient d’annoncer la parution du dix-septième numéro de la revue portant le même nom de cette structure. Consacré au continent africain et intitulé «Arts et Littérature d’Afrique.
Récits, Discours, Images», le numéro est, selon l’association, publié en «deux volumes sous la direction des professeurs Salma Fellahi et Réda Bejjtit de l’Université Chouaïb Doukkali à El Jadida, au Maroc». En détail, cette publication réunit des contributeurs de l’Afrique du Nord, de l’Afrique de l’Ouest et subsaharienne.
«D’un point de vue interculturel, l’imaginaire africain a été confronté au colonialisme, au post-colonialisme et à la modernité, mais il n’en est pas moins vrai qu’il a gardé ses spécificités ancestrales, visibles dans tous les arts et les littératures», enchaîne la structure. Dans ce sens, la littérature orale et les arts interagissent inévitablement avec la littérature écrite et l’imaginaire populaire de chaque pays africain. Ainsi, chaque créateur, lettré ou pas, met en évidence des idéologies et des concepts, des croyances dites sacrées, qu’il s’agisse de poésie, de chant, de danse, de peinture, de monographies, de cinéma, de théâtre ou d’architecture. «Dès lors, et étant donné cette richesse plurielle, il est judicieux de parler de littératures et d’arts au pluriel car les singularités et les confluences culturelles sont inévitables», ajoute la même source.
Qu’il s’agisse de légendes, de mythes, de rituels religieux, d’ésotérisme, de sorcellerie, d’expériences et de déboires dus à la colonisation, les confluences sont souvent visibles et intéressantes à étudier. Elles dénotent, en effet, un imaginaire collectif commun exprimé non seulement par les écrits des élites, en Afrique ou en diaspora, mais également à travers la voix (chants, poèmes déclamés), les mains créatives (peinture et sculpture) et les corps expressifs (danse) du peuple africain, puisant ses sources dans une antiquité commune où «l’Homme africain» se distingue, selon l’association, «par sa créativité littéraire et artistique et non par une couleur de peau».
Ce numéro de Legs et Littérature se propose donc de réfléchir sur l’Afrique, cette notion à la fois complexe à définir et à délimiter pour essayer d’en cerner les contours. Il offre aussi, et surtout, des pistes de recherche pour (re)penser les arts et les littératures d’Afrique au regard des textes, des images, des croyances, des imaginaires et de toute autre forme de représentations», poursuit la même source qui rappelle également que les dessins de couverture sont conçus par le professeur Salma Fellahi.