Dès son plus jeune âge, Aurélie rêvait d'intégrer les forces de l'ordre. "Rentrer dans la police, c'était comme entrer en religion", confie-t-elle, animée par des valeurs d'aide et de protection. Après une formation réussie, elle est affectée à Gonesse où elle fait ses premières armes sur le terrain durant les émeutes de 2005 et 2007.
Un début de carrière prometteur
Dans cette période difficile, Aurélie se distingue par son professionnalisme et sa solidarité avec ses collègues. "J'étais une collègue sur qui on pouvait compter", se remémore-t-elle, saluée par ses supérieurs. Ambitieuse, elle vise déjà les enquêtes judiciaires. Mutée à Pont-à-Mousson, sa région natale, Aurélie est enthousiaste à l'idée de travailler sous les ordres de son nouveau commandant. Mais rapidement, les sanctions informelles et les missions indésirables s'accumulent.
Le début d'un long calvaire
Aurélie comprend vite que sa rigueur et ses méthodes dérangent. La situation dégénère après un contrôle où on lui demande de falsifier un procès-verbal. Refusant, elle subit les insultes et l'intimidation de son supérieur. Malgré ses signalements, Aurélie est ostracisée et placardisée de nuit. Un soir, à bout, elle tente de mettre fin à ses jours avant d'être sauvée in extremis. Un tatouage lui rappelle désormais ce moment de bascule.
Une victoire pour briser l'omerta
Après une longue bataille juridique, Aurélie obtient la reconnaissance du harcèlement subi et la condamnation de son ancien supérieur. Une victoire symbolique importante pour briser l'omerta sur ces pratiques dans la police. Son combat a permis de faire évoluer les mentalités et d'ouvrir la voie à d'autres policiers victimes. Aurélie est désormais un exemple de résilience et de détermination à défendre les valeurs d'intégrité de sa profession.