Jusqu'à présent, le président américain Joe Biden avait catégoriquement interdit à l'Ukraine d'utiliser les armes fournies par les États-Unis pour frapper des cibles sur le territoire russe, par crainte d'une escalade menant à la Troisième Guerre mondiale.
Cependant, face à la nouvelle stratégie russe qui consiste à positionner des armes de l'autre côté de la frontière pour bombarder l'Ukraine depuis la Russie, un débat s'est ouvert au sein de l'administration Biden.
La proposition d'Antony Blinken
Le secrétaire d'État Antony Blinken a proposé d'autoriser l'Ukraine à utiliser les armes américaines pour frapper les sites de lancement de missiles et d'artillerie situés juste de l'autre côté de la frontière russe. Une idée soutenue par le président ukrainien Zelensky, qui dénonce l'"énorme avantage" accordé à la Russie.
Si cette proposition venait à être acceptée par Biden, elle marquerait un changement majeur de la politique américaine, qui jusqu'ici refusait toute attaque sur le sol russe avec des armes made in USA.
Une pression croissante sur Washington
La Russie améliorant ses défenses anti-aériennes, l'Ukraine peine à contrer efficacement les bombardements russes avec ses seules armes. Le Royaume-Uni a d'ores et déjà assoupli ses restrictions pour permettre l'utilisation de missiles de croisière contre la Russie.
Bien que réticent à l'idée d'une escalade, Washington est donc sous pression pour aider l'Ukraine à riposter contre les positions d'artillerie russes à l'origine des récentes avancées de Moscou. Un choix délicat pour Joe Biden entre soutien militaire renforcé et risque d'embrasement du conflit.