Le 29 mai prochain, les électeurs sud-africains sont appelés aux urnes pour désigner les 400 députés qui formeront le nouveau parlement. Cette élection cruciale pour l'avenir du pays voit s'affronter une cinquantaine de partis politiques, avec comme favoris le Congrès national africain (ANC) au pouvoir et ses principaux challengers de l'opposition.
En tête des sondages mais en perte de vitesse, l'ANC du président sortant Cyril Ramaphosa fait campagne sur son bilan dans la lutte contre la corruption. Face à lui, l'Alliance démocratique (DA) de John Steenhuisen et les Combattants pour la liberté économique (EFF) de Julius Malema promettent des réformes en profondeur pour réduire les inégalités criantes qui minent le pays.
L'ombre de l'ex-président Jacob Zuma,
Bien que déclaré inéligible mais toujours populaire, il plane également sur ce scrutin
Quel que soit le vainqueur, le prochain gouvernement devra relever d'immenses défis : redresser une économie stagnante, lutter contre un chômage massif de près de 35%, et endiguer les violences endémiques qui gangrènent certaines régions. Le chemin vers une "nation arc-en-ciel" réconciliée, près de 30 ans après la fin de l'apartheid, reste encore semé d'embûches pour l'Afrique du Sud