Israël : la crise s'amplifie autour d'une réforme judiciaire qui divise

Israël : la crise s'amplifie autour d'une réforme judiciaire qui divise

La crise s'est amplifiée hier mardi en Israël, au lendemain de l'adoption par le Parlement d'une mesure clé du projet de réforme judiciaire controversé porté par le gouvernement de Benjamin Netahyahu, qui a suscité des appels à la grève générale dans un contexte de contestation grandissante. De ce fait, plusieurs appels ont été déposés, notamment par le barreau israélien, auprès de la Cour suprême pour l'invalidation de cette loi, votée par les 64 élus de la coalition du premier ministre, qui comprend des partis juifs ultra-orthodoxes et d'extrême droite. Ainsi, le gouvernement Netanyahu estime que cette mesure, qui vise à accroître le pouvoir des élus sur celui des magistrats, est nécessaire pour assurer un meilleur équilibre des pouvoirs. Toutefois, ses détracteurs y voient pour leur part une menace contre la démocratie et craignent qu'elle ouvre la voie à une dérive autoritaire. Pour protester contre cette loi, limitant la possibilité pour la Cour suprême d'invalider une décision du gouvernement, le syndicat des médecins a lancé pour l'occasion, une grève générale du service public, sauf pour les urgences. Il dénonce l'absence de dialogue entre les parties concernées et «des célébrations fêtant une victoire dans une guerre où il n'y a que des perdants». Beaucoup de quotidiens israéliens ont affiché une première page entièrement noire avec les mots «Jour noir pour la démocratie israélienne». Depuis son annonce en janvier, le projet de réforme de la justice a déclenché l'un des plus grands mouvements de contestation de l'histoire d'Israël, qui s'est intensifié à l'approche du vote.