Dans un contexte de violences persistantes en Nouvelle-Calédonie, le gouvernement français a pris la décision d'annuler le passage de la flamme olympique dans l'archipel, initialement prévu le 11 juin prochain. Cette annonce a été faite ce vendredi 17 mai par le Premier ministre Gabriel Attal à l'issue d'une réunion à Matignon.
Une décision liée aux émeutes meurtrières à Nouméa
Depuis le début de la semaine, la capitale Nouméa est secouée par de violentes émeutes, faisant suite à une réforme contestée du corps électoral par les indépendantistes kanak. Malgré un léger recul des affrontements grâce à l'état d'urgence, certains quartiers restent incontrôlables. Un bilan provisoire fait état de 5 morts, dont 2 gendarmes, et des centaines de blessés.
Un passage historique de la flamme annulé
Initialement, la flamme olympique devait passer pour la première fois sur le sol calédonien le 11 juin. Un événement très attendu, avec des relais en VTT, à cheval et en pirogue prévus à travers l'archipel. Un "moment fort" était également programmé à Nouméa, avec une "haie d'honneur géante" formée par le public avant l'allumage d'un chaudron olympique.
Une décision de sagesse pour éviter l'escalade
Face à la gravité de la situation sécuritaire, le Premier ministre a jugé plus prudent d'annuler ce passage historique de la flamme en Nouvelle-Calédonie. Une décision certes douloureuse mais nécessaire, afin d'éviter tout risque d'escalade des tensions et de nouveaux débordements violents lors de cet événement hautement symbolique.
Appel au dialogue pour résoudre la crise institutionnelle
Au-delà de cette annulation, les autorités françaises doivent désormais s'atteler à résoudre la crise institutionnelle profonde qui secoue l'archipel, en appelant au dialogue avec l'ensemble des acteurs calédoniens dans le respect des accords de Nouméa. Un défi de taille pour permettre un retour durable à l'apaisement.