L'Algérie transmet à la France une liste de biens historiques à restituer

L'Algérie transmet à la France une liste de biens historiques à restituer

Lors d'une réunion de la commission mixte d'historiens franco-algériens tenue la semaine dernière à Alger, la partie algérienne a officiellement transmis une liste de biens historiques et symboliques du XIXe siècle à restituer par la France. Cette liste "ouverte" comprend des objets conservés dans diverses institutions françaises, proposés pour une restitution sous forme de "gestes symboliques".

Objets emblématiques de la résistance algérienne

Parmi les biens réclamés figurent des effets ayant appartenu à l'émir Abdelkader, figure majeure de la résistance à la colonisation française: Missives , Effets militaires, Sabre, Burnous, Canon, Coran etc

D'autres objets liés à la résistance sont également demandés, comme la clé et l'étendard de Laghouat, ainsi que des biens d'autres chefs rebelles tels que la tente d'Ahmed Bey.

Un enjeu de souveraineté et d'honneur

Pour l'Algérie, la restitution de ces biens revêt un caractère de souveraineté et d'honneur national. Le pays exhorte la France à faire preuve de bonne volonté dans le règlement de ce dossier mémoriel sensible, malgré les complications juridiques pour les objets appartenant à des collections privées. La partie algérienne a invité les historiens français à transmettre directement au président Emmanuel Macron leurs "préoccupations en matière de restitution de biens culturels, archivistiques et autres". Ces derniers se sont engagés à lui soumettre la liste afin que "les biens qui peuvent retrouver leur terre d'origine puissent l'être le plus rapidement possible".

Poursuite des travaux sur la période coloniale

Au cours de cette 5e réunion en un an, il a également été convenu de finaliser la chronologie des domaines militaire, politique, économique, social, culturel et humain du XIXe siècle. Un programme préliminaire de rencontres scientifiques sur les archives est prévu pour 2024-2025. La prochaine réunion de la commission mixte se tiendra en juillet en France, dans un contexte de tensions diplomatiques persistantes autour des séquelles de la colonisation