Confronté à une situation «sans précédent» au Soudan, où les combats se poursuivent, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a décidé dimanche d’envoyer «in instento» dans la région, son responsable pour les affaires humanitaires, Martin Griffiths, a indiqué dimanche son porte-parole. «L’allure et la vitesse à laquelle se déroulent les événements dans ce pays est sans précédent», a dit Stéphane Dujarric dans un communiqué, se disant «extrêmement inquiet». «Nous sommes très inquiets de l’impact immédiat et à long terme (de cette crise) sur tous les Soudanais et pour la région dans son ensemble», a ajouté le porte-parole. «Une fois de plus, nous appelons toutes les parties au conflit à protéger les civils et les infrastructures, permettre un passage sûr à ceux qui fuient les zones de combats, respecter les travailleurs humanitaires et leurs moyens, faciliter les opérations d’aide et respecter le personnel médical, leurs installations et moyens de transport». Antonio Guterres a ainsi décidé d’envoyer «rapidement dans la région» le chef de l’agence humanitaire des Nations unies (OCHA), Martin Griffiths «à la lumière d’une détérioration rapide de la crise humanitaire au Soudan», où, depuis le 15 avril dernier, une impitoyable guerre entre deux généraux prend au piège des millions de Soudanais. De ce fait, Martin Griffiths a déclaré, dimanche dans un communiqué séparé, que la «situation humanitaire atteint un point de rupture» au Soudan. «Je suis en route dans la région afin d'étudier comment nous pouvons apporter une aide immédiate aux millions de personnes dont la vie a basculé du jour au lendemain», a-t-il ajouté.
