Manifestations du 1er-Mai à Paris : la justice a validé l'usage des drones par la police

Manifestations du 1er-Mai à Paris : la justice a validé l'usage des drones par la police

Le tribunal administratif de Paris a donné son OK sur l'utilisation des drones pendant la manifestation parisienne du 1er-Mai, hier lundi. Elle a donc refusé la requête déposée en référé par des associations et syndicats pour faire suspendre l'arrêté permettant l'utilisation par la police de ces appareils de surveillance. La justice avait été saisie en recours, par une procédure en urgence, de l'Association de défense des libertés constitutionnelles (Adelico) et le Syndicat des avocats de France (SAF), auxquels se sont adjoints la Ligue des droits de l'Homme (LDH) et le Syndicat de la magistrature (SM). "Actuellement 10% de Paris est surveillé par des drones, ça n'a rien à voir avec le parcours de la manifestation", a dénoncé Me Jean-Baptiste Soufron, Avocat de la LDH. Dans un arrêt de quatre pages rendu à la mi-journée, le tribunal administratif de Paris a considéré qu'il "n'était pas sérieusement contesté qu'il existe des risques sérieux de violences et de troubles à l'ordre public lors des rassemblements de l'intersyndicale du 1er mai et que le recours à des caméras aéroportées permet de disposer d'une vision élargie facilitant le maintien et le rétablissement de l’ordre public". Par ailleurs, le tribunal a considéré que l'arrêté émis par la préfecture de police de Paris autorisant le recours aux drones est suffisamment restrictif pour ne pas porter atteinte aux libertés fondamentales en ce sens que cet usage est limité à trois appareils, dans une amplitude horaire fixée et dans un périmètre géographique correspondant au parcours de la manifestation. D'autres procédures avaient été lancées contre cette utilisation des drones pendant les manifestations du 1er-Mai à Lyon et Bordeaux. La justice a considéré qu'il n'y avait pas d'urgence à statuer.