Selon un nouveau rapport publié par l'ONU le 1er février, plus de 2 300 personnes ont été tuées, blessées ou encore enlevées en Haïti entre les mois d'octobre et de décembre de l'année écoulée. Soit une augmentation de près de 10% par rapport au trimestre précédent.
Les chiffres des meurtres seulement ont grimpé à plus de 1600 au cours de cette période. Les autorités pointent du doigt le vide créé par le décès d'un puissant chef de gang connu sous le nom d'Adrice Isca. Ce dernier aurait déclenché des combats territoriaux dans le bidonville de Cité Soleil à Port-au-Prince qui fait près de 270 personnes sur environ 14 jours à la fin du mois de novembre.
D'après les autorités, au cours du dernier trimestre, au moins 262 membres de gangs sont morts mais seulement les pertes ont été à peines ressenties étant donné que "la facilité de recrutement parmi les populations pauvres vivant sous leur contrôle leur a permis de reconstituer rapidement leurs rangs".
Le rapport de l'ONU a indiqué également que près de 700 personnes ont été enlevées entre octobre et décembre, soit une augmentation de près de 20% par rapport au trimestre précédent. Les enfants continuent d'être les cibles des gangs et plus de 50 d'entre eux ont été tués au cours du trimestre écoulé.