Depuis la passation de pouvoirs entre Catherine Colonna, partie avec un bilan somme toute « honorable » au regard des convulsons que vit la Afrique, et Stéphane Séjourné , ce 12 janvier 2024, on ne peut pas dire que la diplomatie française a opéré un grand virement comme on s’attendrait à le voir.
L’Elysée peine tirer un vrai bilan et à redresser la barre. Avec de l’audace, la vraie
En nommant un homme du sérail, sans réelles connaissances sur l’Afrique et d’ailleurs sans un intérêt reconnu et affirmé pour les affaires africaines, Emmanuel Macron n’a fait que suivre son instinct, sans vouloir chambouler la donne. Il est confortable d’avoir à ses cotés un « ami fidele », certes, mais la politique ne se fait pas qu’en famille. Il fallait peut être que Emmanuel MACRON mette un français d’Afrique un « noir audacieux » à la diplomatie française comme le font les américains ; mais la France est elle assez mûre pour se départir de ses anciens reflexe, ceux-là qui heurtent justement les africains ? Stéphane Séjourné, nommé ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, sur la proposition connue du Premier ministre, finira son mandat comme il l’a commencé « sans effet déterminants et sans grandes avancées ».
Alors que la France en diplomatie a besoin d’audace ; l’Afrique n’attend que cela. Elle refuse et rejette les militaires et les oukases néocolonialistes, pas la France intelligente et amicale qu’elle espère toujours.